2007-039. Alphabet végétal et minéral

Dans le sujet précédent (n°2007-038. Peinture-île, peintre explorateur), le hasard et son interprétation ont produit des formes aléatoires. Ces formes, vous allez en isoler quelques-unes en les transformant à nouveau :

Des taches de peintures, après avoir suggéré tel ou tel territoire imaginaire de peintre, de poète, d’explorateur ou de cartographe, vont servir maintenant de modèle pour d’autres créations. Certaines ressembleront aux signes d’un alphabet fictif, d’autres s’apparenteront au monde végétal, ou au monde minéral.

Ces représentations auront ceci de singulier : tout en se référant à la réalité, elles ne seront pas le produit de l’observation de celle-ci. En manipulant les matériaux picturaux comme vous avez pu le faire dans le sujet précédent, vous chercherez à exprimer non le réel, mais la sensation du réel.

Il ne faut pas imiter la nature, mais la façon dont elle travaille. (Picasso).

Marcel Duchamp, John Cage, Octavio Paz : il s’agit pour eux d’imiter la nature. Non pas, bien entendu, dans son apparence – effort du réalisme ingénu – mais dans son fonctionnement : utiliser le chaos, convoquer le hasard, insister sur l’imperceptible, privilégier l’inachevé. Faire alterner le fort, le viril, avec l’intermittent, le féminin. Théâtraliser l’ensemble des phénomènes. Oublier le reste. Mais le reste, il n’y en a pas. (Severo Sarduy)

2017-11-17T21:04:59+00:00